Jeannine POMMELET

Un doux repos accompagné de tant de belles fleurs.

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !

Paul Verlaine

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)

Puisque tu pars
Chanson de Jean-Jacques Goldman ‧ 1987

Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents, plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
À défaut de le comprendre
À rêver nos désirs et vivre des "ainsi soit-il"
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque
L'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile
Sans drame, sans larmes
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison
Aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars




Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Puisque tu pars (puisque tu pars)
J'aurais pu fermer
Oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste mais tu ne l'as pas fait
J'aurais pu donner
Tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais ça n'était pas encore assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
Yeah, pas assez
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Puisque tu pars (puisque tu pars)
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Puisque tu pars (puisque tu pars)
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Puisque tu pars (puisque tu pars)
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Puisque tu pars (puisque tu pars)

Celle qui m'a tout appris
Chanson de Céline Dion ‧ 2012

Je me demande à quoi elle pense
Quand elle s'enferme dans ses silences
Si dans mes yeux elle voit ses yeux
Si son passé est plus heureux
Se souvient-elle des jours fragiles
De tous ces voyages immobiles
Combien de rêves, combien de doutes
Et combien de pièges sur sa route
Et même si je me perds la nuit
Les rôles sont inversés aujourd'hui
C'est le jeu de la vie
Je veille sur celle qui m'a tout appris
Et même si je me perds là-bas
Sous un soleil bien trop grand pour moi
C'est le jeu de ma vie
Je veille sur celle qui m'a tout appris
Je la regarde marcher de dos
Le rose de l'été sur sa peau
Je sais qu'elle suit dans la lumière
Le chemin tracé par mon père
Elle me croit loin, je suis si près
Le passé me hante, les regrets
Un avion, un hôtel, un adieu sur un quai
Souvent je pense à elle pour me trouver
Et même si je me perds la nuit
Les rôles sont inversés aujourd'hui
C'est le jeu de la vie
Je veille sur celle qui m'a tout appris
Et même si je me perds là-bas
Sous un soleil bien trop grand pour moi




C'est le jeu de ma vie
Je veille sur celle qui m'a tout appris
Lancée vers l'océan dans le reflet du monde
Emportée par le vent, c'est mon enfance qui tombe
Et même si je me perds la nuit
Les rôles sont inversés aujourd'hui
C'est le jeu de la vie
Je veille sur celle qui m'a tout appris
Et même si je me perds là-bas
Sous un soleil bien trop grand pour moi
C'est le jeu de ma vie
Je veille sur celle qui m'a tout appris
C'est le jeu de ma vie,
C'est le jeu de ma vie
Je veille sur celle qui m'a tout appris

Vole vole petite aile
Ma douce, mon hirondelle
Va-t'en loin, va t'en sereine
Qu'ici rien ne te retienne
Rejoins le ciel et l'éther
Laisse-nous, laisse la terre
Quitte, manteau de misère
Change d'univers
Vole, vole, petite sœur
Vole mon ange, ma douleur
Quitte ton corps et nous laisse
Qu'enfin ta souffrance cesse
Va rejoindre l'autre rive
Celle des fleurs et des rires
Celle que tu voulais tant
Ta vie d'enfant
Vole, vole, mon amour
Puisque le nôtre est trop lourd
Puisque rien ne te soulage
Vole à ton dernier voyage
Lâche tes heures épuisées
Vole, tu l'as pas volé
Deviens souffle, sois colombe
Pour t'envoler
Vole, vole petite flamme
Vole mon ange, mon âme
Quitte ta peau de misère
Va retrouver la lumière

Jeannine POMMMELET née SIRI le 24 juin 1941 à Nanteuil La Fosse aujourd’hui Nanteuil La Forêt.
Elle était la cadette d’une fratrie de 6 enfants – Pierre, Aliette, André, Josette et Alphonse.
Après avoir passé son certificat d’étude, elle est partie travailler comme employée de maison chez son ancienne institutrice Mme Defun.
Elle rencontre son mari Yves lors d’un match de football quand il jouait à Fleury La Rivière dans les années 1957. Il se marièrent ensuite le 09 mai 1959 à Nanteuil la Forêt.
Après leur mariage ils ont vécu à l’école de Romery puis là où sont les logements des locataires de Frédéric aujourd’hui.
Mr et Mme Bouvry leur ont permis par la suite de prendre en viager les vignes et le terrain sur lequel ils ont construit leur maison dans les années 1968. C’est dans cette maison qu’ils ont vécu le plus longtemps.
De cette union elle a eu deux filles la 1ère Yannick-Sophie le 09 juin 1961 puis la 2ème Carole le 27 mai 1963.
Elle a travaillé aux vignes presque toute sa vie et quand elle avait fini chez elle, elle allait chez les autres pour améliorer le quotidien et par exemple s’offrir un frigo pour sa caravane. Dès 1971, l’année de la grêle, la caravane a été leur moyen de partir découvrir la France, toujours en faisant étape par la Creuse pour aller voir l’arrière-grand-mère des Pâtureaux.
Pendant les vendanges, elle allait aux vignes et faisait la cuisine pour les vendangeurs en attendant avec impatience le cochelet pour faire des blagues et faire la fête.
Elle était une très bonne cuisinière et ses petits plats ont régalés famille et amis
Jeannine était une personne généreuse et accueillante. Elle était toujours dans son sous-sol que ce soit ici ou en Creuse à faire la cuisine pour recevoir ses enfants à toutes les vacances Noël, Pâques, été et Toussaint.
Elle aimait la fête à Romery et son sous-sol était souvent rempli par toute la bande de majorettes hommes et son bocal à l’eau de vie, sa soupe à l’oignon ou ses crêpes étaient appréciées de tous.
Elle n’arrêtait jamais, elle faisait son jardin avec Yves et encore il y a peu, elle semait salade et épinards. Mais ce n’est pas tout, elle continuait à faire conserves et confitures pour nous régaler.
La porte était toujours ouverte et il y avait souvent ses voisins / voisines qui passaient lui faire une petite visite.
Une vraie fourmi, toujours en mouvement du matin au soir !
Elle a travaillé jusqu’au bout, entretenu sa maison et son jardin ! Elle aimait que ses fleurs : géranium, clivias, œillets d’indes, tulipes, roses ou jonquilles décorent sa maison.
Tout comme elle aimait savoir sa maison décorée, elle était coquette et savait choisir des couleurs vives pour s’habiller.
Elle aimait écouter les variétés et était sensible à la poésie. Elle se souvenait encore des poèmes appris à l’école.

Demain dès l’aube – Victor Hugo (lecture par Julie)

Ses filles se sont mariées en 1987 et en 1989 puis en 1992 son 1er petit fils Louis est arrivée suivi d’un 2ème petit fils Adrien, en 1996.
Les vacances scolaires rythmaient la venue de ses petits-enfants à Romery ou en Creuse et elle ne manquait pas de les gâter. Grâce à ces moment privilégiés, Romery mais plus particulièrement la Creuse représentent pour eux leurs racines familiales et cela l’est toujours aujourd’hui.
Elle a fait beaucoup pour eux et elle était inquiète de savoir Louis si loin d’elle à Tahiti.
Mais la maladie s’est déclarée en début d’année et elle s’est battue courageusement tout le mois de juillet pour aller au mariage d’Adrien et Julie aux Pâtureaux en Creuse. Ce fût sa dernière grande sortie aux Granges de Naillat en Creuse. Elle est sortie de la clinique le 11 août et Louis est venu la chercher pour le mariage qui était organisé le 16 août. Elle était heureuse d’être présente avec Yves pour cette grande fête.
Quand la maladie est devenue plus invalidante elle a pu compter sur son mari, mais aussi sur Véronique et Chantal que nous remercions vivement. Elles ont toujours été à l’écoute et l’ont soutenue que ce soit dans ses visites médicales ou au quotidien.
Véronique savait également la faire sourire dans les moments les plus difficiles et elle faisait le lien avec la famille qui n’était pas sur place – Pas une journée sans nouvelles – elle a été une fidèle alliée pour tous.
Jeannine était très inquiète de savoir Louis si loin mais il n’a jamais manqué de l’appeler car son téléphone ne la quittait pas, elle attendait des nouvelles.
Adrien est venu à son chevet dès qu’elle en a eu besoin et il est resté à ses côtés pour s’occuper d’elle avant qu’elle ne soit hospitalisée. Un vrai soutient tant logistique que psychologique.
Ses enfants et ses deux petits-fils, sont restés autant que possible cet été pour aller la voir à la clinique et la soutenir.
Tous ensemble ils l’ont soutenu tous les jours depuis le début de sa maladie, mais après une lutte courageuse, elle est partie dans son sommeil.
Elle va beaucoup nous manquer.

Il pleure dans mon cœur – Paul Verlaine (lecture par Sophie)

La famille réunie pour une si belle journée. Mariage d'Adrien et de Julie aux Pâtereaux en Creuse.

Cher amis voisins nous sommes attristés du départ de Jeannine son rire et sa voix parcourant les granges nous manquera.
Amitiés à tous

Je pense beaucoup à toi et à tous tes proches en ces tristes moments.
Tu as tout mon amical soutien.
Toutes mes amitiés !